Selon les données, sur une population de 60 millions de personnes, seuls 2 Italiens sur 5 travaillent, et c'est comme s'ils gardaient les trois autres. Il est également intéressant de regarder les taux d'emploi italiens par rapport à ceux des autres pays de la zone euro : l'Italie est à l'avant-dernière place avec un taux d'emploi de 63,5 % !
Cela peut sembler être une question insignifiante en Italie, mais réfléchissons au fait que moins il y a de personnes qui travaillent, plus il y a de personnes qui devront être soutenues par ces travailleurs, en augmentant les impôts sur les quelques travailleurs existants.
Si on examine les données, ce sont toujours les jeunes qui sont dans une situation grave.
Un rapport de Confcommercio (Confédération générale italienne des entreprises, des activités professionnelles et du travail indépendant) de 2021 montre que la situation pour les jeunes ne cesse de se dégrader : par exemple, en 2000, il y avait 8 millions de personnes de moins de 35 ans sur le marché du travail, aujourd'hui elles sont un peu plus de 5 millions.
En outre, entre 2004 et 2019, le nombre de jeunes salariés a diminué de près de 30 % et le nombre de jeunes indépendants de plus de 50 %.
L’Italie arrivera très tard à un Plan de pauvreté, seulement en 2017. En plus, par rapport à la moyenne européenne, l'Italie consacre 80 % de moins à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale
Un autre gros problème pour les jeunes en Italie est le travail saisonnier (surtout dans le secteur du tourisme) et les emplois occasionnels du week-end. Ce sont les emplois avec lesquels on commence à gagner son salaire et qui, à un jeune âge, servent à couvrir les dépenses supplémentaires. Mais que se passera-t-il si, pour de nombreux jeunes, en vieillissant, ce type de travail commence à devenir leur seule possibilité d'emploi ?
Selon le rapport annuel de l'Inspection du travail italienne, plus de 70 % des entreprises italiennes opérant dans les secteurs du tourisme et des services d'hébergement et de restauration présentent au moins une irrégularité.
Et c'est peut-être la raison pour laquelle tant de jeunes n'ont pas le choix en étant toujours plus pauvres (travail non déclaré, longues heures de travail, paiement immédiat en espèces par le propriétaire...), mais cela peut aussi signifier que ce secteur semble être un piège pour les jeunes, malgré le fait que les entrepreneurs du secteur se plaignent chaque année du manque de personnel.